Les meurtres peuvent avoir lieu partout. Même dans un Ehpad. Un octogénaire a été mortellement agressé par un autre octogénaire dans une unité accueillant des malades atteints de troubles neurodégénératifs au centre hospitalier de Beauvais (Oise).
« Le parquet de Beauvais a ouvert hier (samedi) matin, une procédure pour meurtre », a déclaré le procureur de Beauvais Frédéric Trinh. « Il s’agit d’une agression au centre hospitalier de Beauvais, dans un service accueillant des patients atteints de troubles cognitifs, d’un homme né en 1936 par un autre patient né la même année », a-t-il précisé.
Le mis en cause « a été hospitalisé du fait de l’incompatibilité de son état psychique avec une mesure de garde à vue », mais les investigations se poursuivent, a ajouté M. Trinh.
Selon une source policière, la victime a été découverte samedi au petit matin, baignant dans une mare de sang avec des hématomes au visage. Le drame s’est produit dans une unité du centre hospitalier Simone Veil de Beauvais accueillant « des patients atteints de pathologies neurodégénératives », a précisé la direction de cet hôpital.
La victime était atteinte d’une maladie neurodégénérative, comme l’auteur présumé des faits. Samedi peu après 5 heures du matin, « l’équipe de nuit, qui assure la prise en charge de l’ensemble du pavillon », l’a découverte « inanimée, ensanglantée », selon la direction.
Le Smur (structure mobile d’urgence et de réanimation) est « immédiatement » intervenu mais le patient est décédé aux urgences, a ajouté la même source. « L’équipe sur place a engagé les réflexes pour assurer l’intervention extrêmement rapide des équipes médicales, et toute la matinée, dans un moment très compliqué, en présence de la police scientifique, du parquet, de la police, elle a été en situation de continuer d’assurer la prise en charge de tous les autres résidents », a souligné l’hôpital.
L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de cet hôpital a une capacité de 99 lits et a une configuration « adaptée pour les pathologies concernées », comme la maladie d’Alzheimer à un stade avancé. « Dans ses espaces les patients restent libres d’ouvrir leurs portes », a encore précisé la direction de l’hôpital.
