Jeudi 19 juin au soir, une jeune femme de 20 ans a été agressée dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Selon les premiers éléments recueillis par la police, elle aurait été entourée par un groupe d’une vingtaine de personnes. L’un des membres lui aurait alors intimé de retirer son voile. Face à son refus, l’agresseur présumé l’aurait frappée au visage et lui aurait arraché son voile. Blessée au nez et à la pommette, elle a déposé plainte dans la foulée.
Le parquet confirme ce vendredi qu’« elle a été frappée par un seul individu », précisant que les constatations médico-légales sont en cours. Une enquête a été ouverte, mais aucune interpellation n’avait eu lieu dans la soirée. Le procureur François Schneider n’a pour l’instant pas communiqué sur les motivations de l’agression ni sur le profil du ou des agresseurs.
Sans attendre les conclusions de l’enquête, les réactions politiques ont afflué sur les réseaux sociaux. Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé sur X une atmosphère de haine alimentée selon lui par les discours dominants : « Quand les fachos islamophobes sont encouragés depuis le gouvernement et les médias, la violence sexiste se déchaîne. Ça suffit ! »
Notre dossier sur le port du voile
La préfecture de la Marne a publié un communiqué en fin d’après-midi. « S’ils sont confirmés, ces faits sont inacceptables en tant qu’ils portent atteinte à l’intégrité des personnes et à la liberté religieuse. », est-il écrit. Elle précise avoir pris contact avec les représentants du culte musulman pour leur assurer de la vigilance des services de l’Etat et des forces de l’ordre. Contacté par l’AFP, le maire de Reims Arnaud Robinet (Horizons) a déclaré ne pas souhaiter s’exprimer « n’ayant pas les conclusions de l’enquête ».
