
Une lecture politique prématurée d’un fait divers ? Une jeune femme a affirmé s’être fait agresser physiquement dans le quartier Croix-Rouge, à Reims, jeudi 19 juin. Âgée de 20 ans, elle a porté plainte en affirmant avoir été prise à partie par un groupe de personnes, dont l’une lui aurait demandé de retirer son voile.
Publicité
La suite après cette publicité
Dans la foulée, de nombreuses personnalités politiques de gauche ont dénoncé un acte « islamophobe ». À l’image du chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon : « Quand les fachos islamophobes sont encouragés depuis le gouvernement et les médias, la violence sexiste se déchaîne. Ça suffit ». Ou du député LFI Raphaël Arnault : « Nouvelle attaque islamophobe sur une femme par une vingtaine de racistes […] Plutôt que de poursuivre ses horreurs avec des traques aux sans-papiers, le fasciste de l’intérieur Retailleau doit rendre des comptes ».
La suite après cette publicité
D’autres partis de gauche ont emboîté le pas aux Insoumis. « Agression islamophobe insupportable. Tout notre soutien à la victime pour obtenir justice et réparation. Toute notre détestation de ses agresseurs, violents et racistes », a martelé l’ancien mélenchoniste François Ruffin. « Les agressions racistes, islamophobes ou antisémites se multiplient. Elles interviennent dans un climat que j’ai qualifié de racisme d’atmosphère », a de son côté analysé le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Mais il se pourrait qu’ils soient allés un peu vite en besogne. Car « le caractère anti-musulman » de l’altercation « n’a pas été démontré », a fait savoir, ce samedi 21 juin, le procureur de Reims François Schneider. En outre, le suspect, âgé de 17 ans, « conteste la version de la jeune fille ». La victime, de son côté, « ne s’est pas présentée aux unités médico-judiciaires et ne répond plus aux enquêteurs », a ajouté le procureur.
Au moment des faits, le jeune homme interpellé discutait avec des amis de religion, lorsque la victime est passée dans la rue. L’un de ses amis aurait dit : « Pourquoi elle est voilée celle-là ? ». Des propos que la jeune femme aurait cru lui être destinés. Le mis en cause affirme que la victime, qu’il connaît et qui l’aurait insulté il y a quelque temps à cause d’un conflit bénin entre lui et la sœur de cette dernière, « l’aurait frappé et il se serait défendu », a rapporté François Schneider. Par ailleurs, « il ne lui aurait pas arraché le voile, mais c’est elle qui l’aurait enlevé dans l’altercation », selon la version du jeune homme.
Celui-ci a été remis en liberté dans l’attente de la poursuite de l’enquête, comprenant l’identification et les auditions des témoins de la scène. « En l’absence de circonstance aggravante et d’ITT », ce sont des faits simplement « contraventionnels », a conclu le procureur.
Source : Lire Plus





