TF1 a Demain nous appartient, France 3 Un si grand soleil, au tour de M6 de lancer la semaine prochaine Nouveau jour. Également tourné dans le Sud (pour ses 300 jours de ciel bleu par an), le feuilleton s’est inspiré de Melrose Place, Downton Abbey et même Desperate Housewives.
Pour trouver son public, la chaîne a misé sur un casting de haut vol comme sur une intrigue ambitieuse, et convaincu la chanteuse Hoshi de signer le générique. On y suit Louise, qui reprend l’hôtel familial, au grand dam de ses frères et sœurs déjà divisés par un lourd secret… Pour le JDD, Quentin de Revel, directeur de la fiction du groupe M6, aussi fier qu’impatient, détaille la genèse et les ambitions du projet.
Le JDD. Racontez-nous comment est né Nouveau jour.
Quentin de Revel. Dès que j’ai été nommé à mon poste, j’ai fait le constat qu’il manquait à la chaîne une série chorale du quotidien, ancrée dans la société française. Une fiction populaire qui parle des gens. Alors, j’ai voulu que l’on imagine un feuilleton réaliste où l’on puisse se reconnaître, avec une écriture forte mais accessible. Il devait raconter la vie de gens ordinaires dans des situations extraordinaires.
On y trouve donc du drame, du suspense, et surtout une diversité de points de vue. L’idée étant de capter les petits basculements de l’intime, du social et même du politique, en traitant de sujets graves comme l’isolement, la précarité ou encore la santé mentale.
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Quelle place cette série occupe-t-elle dans la stratégie de fiction de M6 ?
Elle est centrale ! C’est un pari très fort. On veut réinvestir le champ de la fiction avec une identité propre. On a longtemps été très bons dans le format événementiel, les unitaires, les thrillers. Là, on veut revenir à une présence quotidienne et régulière, en visant un public large et intergénérationnel.
« C’est le relancement de M6+ qui nous a poussés à lancer ce feuilleton »
On veut que ça parle autant à une retraitée de 70 ans qu’à un étudiant de 20 ans, car chacun peut y trouver un écho.
La façon de consommer la fiction a profondément évolué. Comment avez-vous anticipé cela ?
C’est précisément le relancement de M6+ qui nous a poussés à lancer ce feuilleton. Dès le départ, Nouveau jour a été pensé pour une double diffusion : à la fois en linéaire, sur l’antenne traditionnelle, et en streaming, sur notre plateforme.
Cette stratégie s’inscrit dans une volonté claire de capter un public plus jeune et de coller aux nouveaux usages. Nous visons une répartition de l’audience autour de 15 à 30 % sur le streaming, avec l’objectif d’atteindre une parité entre linéaire et numérique comme au Royaume-Uni.
Expliquez-nous le choix de l’hôtel comme lieu central de l’intrigue.
On s’est inspirés de concepts comme Downtown Abbey et même Titanic, avec les aristocrates ou les riches au-dessus, et les pauvres ou les employés en dessous : cela renforce l’aspect saga. Et puis un hôtel offre une arène suffisamment grande pour réunir plein de gens différents, mais aussi suffisamment de contraintes pour jouer au Cluedo.
On imagine que l’investissement a réellement été à la hauteur…
Ce sont des montants absolument colossaux, mais la qualité est là. De nombreux décors ont été construits pour tourner Nouveau jour, notamment en extérieur, à raison d’un épisode par jour.
« Il fallait que Nouveau jour parle plus fort que les autres »
On filme avec plusieurs équipes, autour de différents réalisateurs qui se relaient, un pool de plusieurs dizaines de scénaristes est à l’écriture toute l’année ! Et, bien sûr, nos 35 comédiens, dont certains déjà à forte notoriété.
Justement, le casting intègre des noms connus, comme Bruno Solo, Helena Noguerra ou Laëtitia Milot.
On est la cinquième série quotidienne de ce type. Il fallait donc que Nouveau jour parle plus fort que les autres. Nous devions pour cela constituer un casting avec des comédiens hyper-légitimes, référencés dans le genre, mais aussi des visages nouveaux, issus du théâtre, de la scène, parfois même des amateurs ! Avec l’idée de toujours renforcer la proximité avec le téléspectateur.
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