Elle est partout. Au Festival de Cannes, Scarlett Johansson présentait son premier film en tant que réalisatrice, Eleanor The Great, et figurait dans la distribution de The Phoenician Scheme de Wes Anderson. L’actrice de 40 ans enfile le treillis pour barouder dans la jungle de Jurassic World : Renaissance dans le rôle d’une mercenaire envoyée sur une île située au large de la Guyane française par un laboratoire pharmaceutique pour effectuer des prises de sang sur des dinosaures. Une aventure au scénario original, qui ménage des scènes d’action mémorables. Stéphanie Belpêche
De Gareth Edwards, avec Scarlett Johansson, Mahershala Ali. 2 h 13.
Materialists

À l’affiche des séries The Mandalorian et The Last of Us, Pedro Pascal apparaît dans trois films : Eddington le 16 juillet, Les 4 Fantastiques le 23 et, aujourd’hui, Materialists, délicieuse comédie dans laquelle il joue un millionnaire qui courtise une chasseuse de têtes dans une agence matrimoniale (Dakota Johnson), poursuivie par son ex (Chris Evans). Des chassés-croisés amoureux avec l’argent en ligne de mire dans ce film plein de charme. S.B.
De Celine Song, avec Pedro Pascal, Dakota Johnson, Chris Evans. 1 h 49.
Platini, le dernier romantique

La légende vient tout juste de souffler sa 70e bougie quelques mois seulement après avoir été (enfin) blanchie par la justice des accusations d’escroquerie liées à la Fifa. L’occasion idéale de voir (ou de revoir) ce documentaire exceptionnel signé Canal+ consacré à l’ancien capitaine de l’équipe de France. De ses débuts à l’AS Nancy Lorraine à ses triomphes en bleu et à la Juventus, en passant par son lien contrasté avec les médias, ce film retrace magistralement une carrière hors norme, à travers des images d’archives rares, enrichies des commentaires de l’ex-numéro 10. Florian Anselme
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De Jean-Marie Goussard. Avec Hervé Mathoux et Michel Platini. 1 h 30. Disponible sur l’app Canal+
À écouter
La voie claire
L’ancien leader de Gush, Xavier Polycarpe, est un drôle de bonhomme : tandis que la pop française se décline de plus en plus en accords mineurs, lui prend le parti des faux airs légers, en choisissant le chemin de la clarté, pour, « balayant les fleurs fanées/Garder la tête hors des flots », chante-t-il. Musicalement proche tantôt de Fleetwood Mac, tantôt de Parcels ou des Bee Gees, il transmet sa joie au gré de ballades, racontant des brèves de vie comme un ami se confie en souriant, bien persuadé que tout ira bien. Georges Grange
Instant, Xavier Polycarpe, French Parade.
À lire
Schnock et ses meilleurs copains

Mes meilleurs copains, un film maudit ? C’est à croire. Tourné en 1989 par Jean-Marie Poiré, c’est un tel échec qu’il manque de le mettre sur la paille, en même temps que Christian Clavier, son coproducteur. Ouvertement inspiré du Nous nous sommes tant aimés, d’Ettore Scola, la copie égale le modèle. Soit un film sur l’amitié, les rancœurs et les regrets allant parfois avec, doublé d’une réflexion sur la célébrité. Soit six amis qui fondent un groupe de rock hautement inaudible. Mais seuls deux ont du talent : la choriste, Agnès Portal, qui s’en va faire une carrière à l’international, et le guitariste, Jean-Pierre Darroussin, plaçant la fidélité au-dessus de tout, même d’une potentielle carrière. Avec le temps, le film devient « culte ». La preuve en est par cette célébration du très exigeant Schnock. Nicolas Gauthier
Schnock. Mes meilleurs copains, éditions La Tengo, 176 pages, 17,50 euros.
Et le fauvisme rugissant
Les fauves sont de ceux qu’on ne peut enfermer. Trop libres, trop sauvages, impropres à l’ordre, tendus vers la contemplation et la fièvre des sensations. Car le fauve est un être paradoxal. Caroline Boidé, dans une balade irrésistible à la fois historique et intime, nous donne à voir le talent fou et la fougue d’un Matisse ou d’un Derain, mais aussi de figures moins connues, comme Catherine Pozzi, l’alter ego de Paul Valéry, incarnation brûlante du désir et de l’intransigeance. Armelle Favre
Il nous faut la vie fauve, Équateurs, 192 pages, 19 euros.
L’amour au temps du cinéma
Un homme rencontre une femme… mais. Tout le roman tient dans ce « mais », distillé avec une élégance rare par Jean-Pierre Montal. Dans La Face nord, Pierre tombe amoureux de Florence, plus âgée, à la sortie du film Elle et lui, fil rouge sentimental de leur relation. Leur histoire intime s’enchâsse dans une autre, un roman dans le roman, souvenir viennois des années 1970. Chaque phrase frappe juste et touche à l’universel. Ce court roman, grave et bouleversant, confirme que Montal est l’un des secrets les mieux gardés de la littérature française contemporaine. Alix Avril
La Face nord, Jean-Pierre Montal, éditions Points, 192 pages, 6,95 euros.
Les assassins vont aussi à la plage
Crime et volupté font rarement bon ménage. C’est dans les décors les plus idylliques – îles grecques, palaces exotiques, plages de sable doré – qu’Agatha Christie installe ses intrigues les plus vénéneuses. Sous le soleil brûlant, les passions couvent, les rancunes fermentent, et les morts s’invitent au cocktail. Ce recueil regroupe douze nouvelles où Hercule Poirot, Miss Marple et d’autres fins limiers affrontent la part d’ombre des vacances. En quelques pages, la reine du crime distille son art. Idéal pour glisser dans une valise ou lire sur un transat, à condition de garder l’œil ouvert, car sous le soleil, parfois, l’assassin bronze aussi. Alix Avril
Sous le soleil, Agatha Christie, Le Livre de poche, 320 pages, 8,90 euros.
À voir
Carcassonne médiévale en 3D

De Carcassonne on garde en tête ses magnifiques remparts. Mais que sait-on de la ville elle-même, telle qu’elle se dressait en 1304, à l’achèvement de ses fortifications ? Excurio propose un voyage immersif inédit à l’époque médiévale : vous pourrez vous pencher au point de tomber dans le vide, croquer une pomme sur le marché, vous réchauffer au coin du feu ou acclamer le roi reçu dans la ville, sous la conduite amicale de Simon, le jeune neveu du seigneur des lieux. Une bonne façon de se plonger dans la période trouble et complexe de l’Inquisition. Idéal pour une sortie en famille ! Armelle Favre
Les derniers remparts, Carcassonne 1304. À Paris, Bordeaux et Lyon, à partir de 25 euros, eclipso-entertainment.com
Le mot rare
Ratiociner : user de sa raison avec excès
« Il serait à propos de ratiociner quelque peu sur ce que nous allons faire pour nous sortir de là », dit le Tyran, un personnage pompeux et si drôle du Capitaine Fracasse de Théophile Gautier. Ce qui est amusant avec ce mot, c’est que, s’il désignait initialement un simple raisonnement, il a pris un sens péjoratif, moquant les considérations trop abstraites : quand l’urgence oblige à l’action, cessons les ratiocinages incessants ! Georges Grange
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