« Ces gens sont violents et ne supportent pas la démocratie ! » Auprès du JDD, Anne-Sophie Frigout ne contenir sa colère. La députée européenne du Rassemblement national est vent debout après que sa permanence a été vandalisée à Reims, dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 juillet. Dans la matinée, l’élue a appris que les lieux ont été « attaqués vers 3h du matin ». Au total, trois vitrines ont été brisées, des bouteilles d’excréments ont été lancées à l’intérieur et le tag « ACAB » a été inscrit sur la façade.
Anne-Sophie Frigout en est certaine : « C’est clairement la signature de l’extrême gauche violente qui sévit à Reims. » Candidate à la mairie de la Cité des rois, la conseillère régionale du Grand-Est y voit un lien direct avec son appel, ces derniers mois, à interdire les événements antifascistes organisés à l’université de Reims.
Le 4 mars, l’élue avait ainsi alerté le président de la faculté de la tenue d’un événement organisé par la section « antifa » locale aux côtés l’Alternative étudiante rémoise – qui se décrit comme un syndicat « antiraciste, inclusif, féministe, écolo, solidaire et anticapitaliste ». Après l’annulation de cette assemblée générale, plusieurs bâtiments du campus avaient été dégradés et tagués du slogan « Mort aux fachos », comme le relatait alors le JDD.
Le schéma semble se répéter à l’encontre, cette fois, d’Anne-Sophie Frigout. « Je suis une cible pour eux. Mais s’ils pensent que ces tentatives d’intimidations vont changer mes ambitions, ils se trompent », prévient-elle, estimant que ces militants souhaitent simplement perturber sa course aux municipales de Reims.
« Je suis régulièrement la cible de menaces de l’extrême gauche. Ils m’attaquent sans cesse sur les réseaux sociaux », poursuit-elle. Face au danger, Anne-Sophie Frigout a vu le nombre de patrouilles de police augmenter aux alentours de sa permanence et de son domicile durant plusieurs semaines.
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L’eurodéputée RN pointe également la responsabilité de l’actuel maire (Horizons) de Reims, Arnaud Robinet. Ce dernier aurait fini par valider l’organisation de cette assemblée générale antifasciste dans le chapiteau Le Temps des Cerises, un lieu culturel qui bénéficie d’une « subvention de la mairie » à hauteur de 43 000 euros. « J’ai écrit une lettre au maire il y a quelques semaines. J’attends toujours la réponse… Mais ce silence en dit long. »
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’acte de vandalisme contre la permanence d’Anne-Sophie Frigout et pour identifier des suspects. Une prise d’ADN a été réalisée sur place. La permanence devrait rester fermée au moins jusqu’à la fin de la semaine.
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