Vingt-quatre heures après la publication par Airbus et l’Agence européenne de sécurité aérienne d’une directive enjoignant les compagnies aériennes de modifier d’urgence un logiciel de commandes de vol sur les A320, l’entreprise a annoncé, ce lundi, un «problème de qualité» sur ces mêmes appareils.
Une situation sous contrôle. Airbus a indiqué ce lundi 1er décembre avoir rencontré des «problèmes de qualité» sur des panneaux métalliques produits par un de ses sous-traitants pour son monocouloir à succès A320, affirmant que cet incident avait été «identifié» et «circonscrit».
Une porte-parole de l’industriel européen a ainsi précisé qu’Airbus «est en train d’inspecter tous les avions potentiellement affectés, tout en sachant que seule une partie d’entre eux devra faire l’objet de mesures supplémentaires».
«La source du problème a été identifiée, circonscrite et tous les panneaux récemment produits sont conformes au cahier des charges», a ajouté Airbus, en soulignant que les pièces concernées étaient en «nombre limité».
Une chute boursière brutale
Plus tôt ce lundi, ces informations ont provoqué une chute brutale du cours d’Airbus, le titre de l’avionneur perdant jusqu’à plus de 10% à Paris, avant de repartir légèrement à la hausse. Aux alentours de 14h30 il reculait encore de 5,5% dans un marché en baisse de 0,58%.
La révélation de ce dernier incident intervient trois jours seulement après que le géant européen de l’aéronautique a lancé un rappel concernant l’A320 pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires.
Cette mesure a été prise à la suite d’un incident fin octobre aux Etats-Unis : un vol de la compagnie américaine JetBlue reliant Cancun au Mexique à Newark près de New York avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas.
Airbus, qui avait exhorté vendredi dernier ses clients à «arrêter immédiatement les vols» d’environ 6.000 appareils concernés, a toutefois pu rapidement intervenir sur des milliers d’aéronefs, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic aérien mondial.
Lundi matin, Airbus a indiqué que moins de 100 appareils de la gamme A320 restaient immobilisés et qu’il travaillait avec les compagnies aériennes «pour s’assurer qu’ils peuvent être remis en service».






