C’était il y a deux ans. En janvier 2021, Patricia Pasquion, agente au Pôle emploi de Valence, était tuée par balle dans son bureau par Gabriel Fortin, surnommé « le tueur de DRH ». Malgré ce terrible meurtre, rien n’a été fait dans les agences Pôle emploi pour protéger le personnel, pour les syndicats FO et SNU. Selon eux, l’insécurité est chronique dans les agences. C’est pourquoi, début février, ils ont déclenché un « droit d’alerte danger grave et imminent », rapporte Francetvinfo. Ils ont notamment communiqué à ce sujet dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux.« Si je viens à l’agence et que je t’égorge »Depuis deux ans, de nombreuses commissions se sont tenues. Or, les syndicats estiment qu’aucune action n’a été entreprise pour sécuriser les agents travaillant à Pôle emploi. Il y aurait en moyenne 55 agressions par jour dans les agences, selon eux.Les témoignages relayés par nos confrères sont accablants. Sébastien, agent Pôle emploi dans le sud de la France, raconte comment il a été menacé. « C’était un demandeur d’emploi qui était quand même beaucoup remonté, qui disait qu’on était des incapables, se souvient Sébastien. Il voulait avoir absolument son paiement, mais sauf qu’il nous manquait un document. Il m’a dit : ‘Si je viens à l’agence et que je t’égorge, je pourrai avoir mon paiement.’ » L’agent a alerté sa direction mais celle-ci n’a pas bougé, soutient-il. Il a décidé de déposer plainte.
Droit d’alerte pour “Danger Grave et Imminent” face aux agressions dont sont victimes les personnels. #poleemploi…Posted by SNU Pôle emploi on Thursday, February 9, 2023Des mesures présentées par la directionCe « droit d’alerte danger grave et imminent » est une disposition du Code du travail qui va permettre « de déclencher une procédure contraignante pour l’employeur », affirment les syndicats. Elle peut déboucher sur une enquête conjointe de l’employeur et de l’élu du personnel qui a signalé le danger. En cas de désaccord, l’inspecteur du travail s’en mêle. Il peut, s’il l’estime nécessaire, saisir le tribunal judiciaire.« Notre employeur n’a pas mesuré le danger qui pèse au quotidien sur les salariés de Pôle emploi », estime Natalia Jourdin, déléguée nationale Force ouvrière à Pôle emploi. « Les agents ne sont pas protégés. Une personne agressive n’a aucune barrière physique. L’agent est très facilement accessible », poursuit la syndicaliste. Du côté de la direction de Pôle emploi, on présente des mesures concernant la formation à la désescalade verbale, et l’installation d’équipements de sûreté. Mais il n’est pas question d’employer des agents de sécurité.ÉconomieLe taux de chômage reste stable au 4e trimestre 2022 à 7,2 % selon les chiffres de l’InseeÉconomieDéveloppeurs, comptables, commerciaux… Ces métiers qui recrutent des cadres en 2023





